La situation des nappes phréatiques restait toujours préoccupante le 1er avril dernier selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). D’après leurs derniers relevés rendus publics le 13 avril, 75 % des nappes étaient sous la normale. «Seuls 41 % des points d’observations étaient en hausse, 32 % étaient stables et 27 % étaient en baisse», a précisé Violaine Bault, hydrogéologue au sein de cet établissement public. «A ce jour, les niveaux de 2023 sont globalement inférieurs à ceux de 2022», a-t-elle ajouté même si certaines régions ont pu bénéficier d’une meilleure pluviométrie en mars, notamment l’Ouest de la France. Le BRGM a publié une carte du risque de sécheresse plus pessimiste que celle de 2022. En dehors des départements bretons, des plaines d’Artois et de celles d’Alsace, la quasi-totalité des départements a été classée en risque «fort» et «très fort» de sécheresse pour l’été. «Mais ce ne sont que des projections à partir de la situation au 1er avril», indique-t-on au BRGM. En fait, tout dépendra de la météo des prochaines semaines. Au 13 avril, pas moins de 37 départements avaient pris des arrêtés de restriction d’eau pour tout ou partie de leur territoire, dont certains en alerte renforcée (Pyrénées Orientales, Oise, Yvelines) et même en crise (Bouches-du-Rhône) que ce soit pour les nappes de surface ou souterraines.