Pendant une journée, les acteurs de l’agriculture ont discuté des mesures pour une agriculture durable. Pour clore ces débats, Stéphane Le Foll a imposé sa vision : une viabilité économique et écologique pour le monde agricole. «L’enjeu économique et écologique est primordial», martèle le ministre de l’Agriculture tout au long de son discours lors de la clôture des huitièmes rencontres parlementaires sur l’agriculture durable le 4 décembre. Selon lui, deux contraintes fortes pèsent sur l’agriculture : premièrement, le niveau de la production. Selon lui, la capacité à régler la question alimentaire à l’échelle de la planète sera liée aux évolutions du modèle alimentaire de manière globale. «L’écologie n’est pas obligatoirement synonyme de diminution de la production», insiste-t-il. La production sera aussi un des enjeux de la nouvelle Pac. «Nous sommes trop soumis à la volatilité des prix», commente Henri Brichart vice-président de la FNSEA lors d’un débat. Le syndicat souhaite que des outils de régulation soit mis en place : «nous avons eu une petite avancée au niveau du couplage mais ça ne suffit pas». Vient ensuite, la contrainte écologique «c'est-à-dire la pression qu’exerce les activités agricoles sur les réserves naturelles», comme par exemple la problématique de l’eau. Sujet à de nombreuses discussions pendant cette journée. Alain Bazot président de l’UFC-Que Choisir a dénoncé la pollution de l’eau par les nitrates et les pesticides. S’appuyant sur une étude parue en 2012, 700 000 consommateurs vivant surtout en zone rurale boiraient de l’eau polluée. En face, Jean-Charles Bocquet, directeur de l’Union des industries de protection des plantes (UIPP) rappelle que les pesticides ont considérablement diminué passant de 1000 substances actives dans les années 90 à 250 aujourd’hui. «Vous êtes trop sévère, la machine est en marche», commente-t-il, insistant sur les évolutions des pratiques grâce au plan Ecophyto. Agroécologie Pour Stéphane Le Foll, la solution réside dans l’agroécologie, «c'est-à-dire une synthèse permettant d’assurer le développement économique de notre pays, de l’agriculture et qui prend en compte les grands problèmes écologiques». Reste à savoir quelle forme prendra ce nouveau modèle. Une approche systémique et une dynamique collective semble être la clé de voûte. La discussion se poursuivra le 18 décembre lors d’un colloque «produire autrement» au ministère de l’Agriculture. La Pac aura aussi un impact fort sur l’agriculture française. Avec le modèle de verdissement proposé, celle-ci alarme parfois les agriculteurs. Guy Vasseur, président des chambres d’agriculture (APCA) souhaite que des contraintes soient levées. Germinal Peiro, sénateur de la Dordogne insiste : «pour le verdissement, les mêmes règles doivent être appliquées à toute l’Europe». Une idée soutenue par Dacian Ciolos, le commissaire européen à l’agriculture.
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