Coopération - Champagne Céréales et Nouricia crée un nouveau groupe coopératif agri-industriel
Alors qu’elle a fusionné avec La Marnaise, coopérative céréalière de Châlons-en-Champagne, en avril dernier, Champagne Céréales poursuit son développement en se tournant cette fois, vers Nouricia.
Ce vote fait suite à un cycle d’assemblées de sections, organisées en novembre et décembre sur l’ensemble du territoire régional. Les adhérents de la section Champicarde de Champagne Céréales s’étaient réunis le 9 décembre dernier à Sissonne autour de leur président, François Gandon pour faire le point avec Pascal Prot, président de Champagne Céréales et Alain Le Floch, directeur général, sur ce rapprochement. «Nouricia est notre partenaire historique. Nous avons partagé des moments forts et nous avons une vision commune. Il ne s’agit pas seulement d’une question de taille, même s’il est important de renforcer le pôle agricole par rapport à Siclaé. Notre projet va au-delà de l’union entre deux coopératives. Nous avons l’ambition de reformater le pôle agricole autour d’un ambitieux projet d’entreprise ancré dans l’agriculture durable. Pour que les agriculteurs aient plus de pouvoir, ils doivent posséder des outils économiques puissants. La politique a de moins en moins de moyens pour soutenir l’agriculture et l’avenir du modèle agricole français repose sur des entreprises coopératives puissantes et internationales». Le 19 décembre, donc, «les adhérents des deux coopératives de Reims et de Troyes ont massivement plébiscité ce projet et les perspectives ambitieuses et positives qu’il offre au monde agricole régional. Ils ont ainsi exprimé leur volonté d’anticiper et de gérer positivement les enjeux et les évolutions de l’agriculture en réponse aux attentes de la société» se sont félicité les responsables. Ces derniers ont tenu à préciser que «Champagne Céréales ne fait pas de la croissance pour la croissance. Nous la faisons pour diversifier nos risques et en élargissant nos bases, nous donner des moyens supplémentaires de bien les gérer. Par ailleurs, nous la faisons en fonction des synergies territoriales ou opérationnelles qu’elle permet. Par exemple, l’acquisition de Compas, négoce privé agricole et viticole, s’est fait dans cet esprit».
Le président a rappelé que Champagne Céréales, entreprise de la terre, s’articulait autour de deux pôles qui confortent son assise. D’un côté, le pôle de production agricole qui réunit 8 400 agriculteurs et éleveurs du grand quart nord-est de la France, autour des services de la coopérative et de ses filiales en France et en Ukraine. De l’autre, le rôle de transformation industrielle Siclaé, filiale de la coopérative à 40,89 % qui regroupe des sociétés de dimension internationale, dédiées à la transformation alimentaire et non alimentaire, ainsi qu’un centre de recherche de pointe sur les matières végétales.
Vers la construction d’un groupe agri-industriel
«Ce rapprochement de Champagne Céréales et de Nouricia va permettre la construction d’un groupe agri-industriel puissant et performant, maîtrisant les filières de l’assiette au champ, du consommateur au producteur, et répondant aux attentes des clients et de la société». Par ce modèle innovant, Champagne Céréales et Nouricia ambitionnent de créer et de capter davantage de valeur ajoutée, et de saisir toutes les perspectives offertes au monde agricole pour permettre un développement durable des exploitations. Pascal Prot, ravi, a commenté : «ce projet qui réunit deux entreprises coopératives performantes et en croissance, va permettre de créer le premier groupe céréalier français en termes de fonds propres (environ 800 millions d’euros). Nous aurons ainsi la capacité d’offrir aux agriculteurs de notre région une véritable vision d’avenir et des perspectives ambitieuses pour leur activité». De son côté, Christian Rousseau, président de Nouricia, a ajouté : «la création du groupe coopératif agri-industriel est un choix volontariste de deux conseils d’administration à la tête de deux groupes structurés, compétitifs, bien dotés en fonds propres. Ces deux conseils considèrent que l’avenir se construit, et n’ont pas hésité à faire ce pas créateur d’une nouvelle entreprise, d’une nouvelle culture, en capitalisant sur des acquis pour donner à l’agriculture régionale les meilleures chances de profit, d’écoute, et de développement, en un mot de futur !».
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