Le ton monte sur l’application de la directive nitrates. Après la trentaine de manifestations qui se sont déroulées dans toute la France, à la mi-novembre, le lancement d’une pétition pour amener le gouvernement à assouplir sa position, la FNSEA, les JA, Coop de France et l’APCA ont fait parvenir un courrier commun aux directeurs de cabinet des ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie dans lequel elles sollicitent un rendez-vous pour présenter leurs revendications concernant l’application de la directive nitrates. Les OPA dénoncent l’extension très importante des zones vulnérables alors qu’aucune étude scientifique n’a été réalisée. Ce nouveau zonage s’appuie sur des taux de nitrates compris entre 11,5 et 18 mg/l très en deçà de l’objectif annoncé de 40 mg/l. En outre le projet d’arrêté définissant les mesures nationales communes à l’ensemble des zones vulnérables ne manque pas d’inquiéter les organisations agricoles qu’elles considèrent comme «un monstre administratif». Il serait demandé aux éleveurs qui n’ont pas encore fini d’amortir leurs installations liées à la mise aux normes de leurs exploitations d’augmenter leur capacité de stockage d’effluents entre 4,5 à 7,5 mois pour les bovins et entre 8 à 8,5 mois pour les porcs et les volailles. L’épandage de lisier serait interdit dans les champs dont la pente est supérieure à 7 % et celui des fumiers et des fertilisants minéraux au-delà de 15 % de déclivité. Sans parler de l’absence d’autorisation pour le stockage au champ des fumiers secs de volaille, du refus de destruction chimique des couverts hivernaux ou de la pénalisation de l’élevage laitier à l’herbe. FNSEA-JA ont demandé aux ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie un moratoire sur l’extension des zones vulnérables, «dans l’attente d’une vraie étude scientifique», la réécriture complète des propositions ministérielle, le renvoi des discussions sur les calendriers d’épandage dans les régions et un plan en faveur de la compétitivité de l’élevage. Et de façon très ferme, FNSEA-JA se sont prononcés pour un boycott de toutes les réunions techniques sur la directive Nitrates en attendant des avancées politiques. En complément des démarches nationales, une délégation professionnelle devrait se rendre aux DG Agriculture et Environnement de la Commission Européenne pour faire prévaloir les engagements des agriculteurs français et faire reconnaître les spécificités de notre territoire dans l’application de la directive.
L'Agriculteur de l'Aisne
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