La crise du sucre frappe la filière allemande
Effet de la chute des prix mondiaux du sucre, la crise frappe aussi l’ensemble de la filière allemande. Comme en France, plusieurs sucreries dans le Brandebourg et en Westphalie vont fermer. De l’autre côté du Rhin, les organisations professionnelles de la branche dénoncent les distorsions de concurrence à l’intérieur de l’Union européenne. Ainsi, selon ces sources, 11 pays membres maintiennent des aides directes couplées, c’est-à-dire un avantage en matière de prix. 13 Pays auraient accordé des dérogations pour l’utilisation des néonicotinoïdes, alors que les planteurs allemands doivent utiliser des produits plus chers et moins efficaces avec des pertes de rendements et au bout du compte une érosion des marges. Sur le plan des relations internationales, 95 pays peuvent exporter du sucre sans droits en UE à des tarifs très favorables. Depuis 2013, les contingents autorisés ont augmenté de +73 % dans l’Union européenne, soit la capacité de trois sucreries allemandes. Tous les grands pays sucriers du monde subventionnent la production, directement ou indirectement, observent les organisations. En Allemagne, ce secteur représente 25000 planteurs de betteraves, 500 salariés de sucreries et le soutien de 14 autres emplois en amont et en aval, pour chaque emploi direct. Le sucre est une source de revenu pour 80 000 personnes. Pour les organisations professionnelles, l’industrie sucrière et la culture de la betterave sont menacées. Elles en appellent à l’intervention publique dans un secteur où l’on disait que le sucre était «une machine à imprimer librement des billets», à l’époque pas si lointaine des quotas.
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