La France engagée pour la préservation des ressources génétiques et de la biodiversité
Le 26 octobre, le Gnis (Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants) et le ministère de l’Agriculture ont présenté leur volonté de s’engager en faveur de la conservation des ressources phylogénétiques. Le ministère va conduire deux nouvelles actions pour la conservation du patrimoine génétique des plantes cultivées. Un appel à projet avait été lancé, en septembre 2017, afin de soutenir les initiatives portant sur la caractérisation et la pérennisation des collections de ressources phylogénétiques de plantes cultivées. Il est doté de 300 000 euros. Ces crédits vont compléter les moyens mobilisés par le ministère, depuis 2015, pour constituer une équipe dédiée à structurer la conservation de ces ressources. 80 variétés d'aubergines, 603 variétés d'avoine et 36 variétés de triticale, gérées par l'INRA et appartenant à la collection nationale française, sont ainsi versées au pool commun prévu par le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’agriculture et l’alimentation (TIRPAA). Le traité comprend donc aujourd’hui 1 500 000 ressources génétiques. L’ensemble des bénéficiaires de ce traité, principalement des acteurs des pays en développement, peuvent accéder gratuitement à 4 millions d’échantillons pour développer des plantes adaptées à leurs territoires. Stéphane Travert a ainsi rappelé que «la France accorde une grande importance à ce Traité, indispensable pour répondre aux Objectifs du développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies». Si le Gnis salue ce traité il estime cependant que «le second volet n’est pas satisfaisant car les financements disponibles pour aider les pays en développement à mieux conserver et valoriser leurs ressources génétiques demeurent clairement insuffisants». Le président du Gnis, François Desprez, a annoncé au ministre de l'Agriculture la volonté de l’interprofession de mettre en place, dès cette année, un financement régulier annuel. Le président du Gnis a indiqué que «cette contribution du Gnis sera répartie à parts égales entre le fonds constitué par le Ministère pour la gestion des collections de ressources génétiques françaises, et le Fonds de Partage des Avantages du TIRPAA». Stéphane Travert a salué cet engagement qui «constitue la première contribution volontaire d’un secteur semencier national au TIRPAA».
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