La vente à emporter pour réduire les pertes financières dues au confinement
Les deux passions d’Elodie Niay, la cuisine et le contact sont mises à mal. En raison, la crise sanitaire et son confinement. Explications.
En 2010, pour s’installer sur la ferme polyculture élevage de vaches allaitantes de ses parents, Elodie a dû trouver une diversification. Après mûres réflexions, elle s’est lancée dans le tourisme en aménageant deux chambres d’hôtes et une table de campagne. En 2019, elle s’est lancée dans une ferme découverte avec visite de groupes, d’écoles pour nourrir les poules, les lapins et les chèvres, ramasser les œufs et rentrer les animaux… «J’adore le contact, communiquer et cuisiner» avoue-t-elle. Les journées sont bien remplies car à côté, elle participe aussi aux travaux des champs et de l’élevage. «Nous travaillons en famille, nous nous entraidons pour toutes les tâches sur la ferme».
Mais voilà, la crise sanitaire et la Covid-19 ont fait leur apparition, obligeant le Gouvernement a confiné les Français et Elodie a dû fermer boutique. «Pour moi, au niveau de la table de campagne, les meilleurs mois sont mars, avril, mai et juin. Les réservations baissent en juillet et août et la reprise se fait en septembre jusque décembre. Mais avec le confinement, plus de travail et plus aucune rentrée d’argent. Avec le premier confinement, ce sont des mois entiers qui sont perdus au niveau restauration». En revanche, les chambres d’hôtes ont résisté en juillet et août. Quant à la ferme découverte, aucun revenu n’a pu en être tiré.
Loin d’être défaitiste, Elodie se bat. Elle a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure durant ce deuxième confinement, celle des plats à emporter. «Le fonctionnement est simple, je propose deux menus différents, les gens commandent 24 à 48 h avant et viennent chercher leur plat les mardi, jeudi et samedi». Pour vendre un maximum, Elodie Niay reste même à disposition des clients pour toute demande différente aussi bien au niveau du menu que du jour de retrait. «Pour passer commande, il faut se rendre facebook en tapant l’Etable d’Elodie et les menus sont sur mon profil ou me téléphoner» explique-t’elle, assurant qu’elle peut même livrer dans un rayon de 15 km.
Un début prometteur
Sa première vente à emporter, Elodie l’avait programmée jeudi 19 novembre, le jour du Beaujolais Nouveau, en proposant des terrines. Le samedi midi suivant, c’était hamburger-frites maison et là, «j’ai été surprise. J’ai vendu 30 portions. Les premiers résultats sont encourageants mais il faut augmenter le nombre de commandes». Les clients ne sont pas forcément des habitués de la table de campagne, et pour Elodie, c’est l’occasion de communiquer sur sa façon de cuisiner, à l’ancienne, avec des produits frais, naturels et de saison. «Bien évidemment, je respecte les consignes de sécurité. Au fourneau, masque obligatoire et lavage des mains constamment. Et pour remplir les boites alimentaires, je mets des gants. Mes clients sont aussi tenus de mettre du gel et nous respectons une distanciation». Les barquettes, fabriquées à base de canne à sucre, sont micro-ondables et passent au four. Tout est fait pour que le consommateur soit satisfait… et revienne. Car, si Elodie a perdu du revenu, il a fallu qu’elle investisse dans des boites ou encore dans des bouteilles hermétiques lorsqu’elle vend de la soupe. «Je me suis aperçue qu’au premier confinement, les gens cuisinaient chez eux, mais ce deuxième épisode est différent. Ils peuvent aller travailler, ils passent moins de temps à la maison, donc ils commandent des plats à emporter». Celle qui vend aussi des produits de la ferme avance un chiffre : dès avril 2020, elle vendait 250 œufs par semaine contre 150 aujourd’hui.
Des plats pour les fêtes de fin d’année
Elodie attend bien entendu avec impatience le déconfinement et la possibilité d’ouvrir à nouveau sa table de campagne, les chambres d’hôtes et la ferme découverte. Mais devant l’inconnu à l’heure actuelle, la jeune agricultrice a décidé de concocter des recettes pour les fêtes de fin d’année. Elle proposera du saumon fumé et foie gras maison, du ris de veau, des noix de Saint-Jacques et autres produits festifs… «De quoi régaler vos convives chez vous en attendant de nous retrouver enfin ici, à l’Etable d’Elodie, en physique et sans masque».
Pour commander :
Facebook : l’Etable d’Elodie (profil Elodie Niay) ou au 06.88.19.45.27.
Pour retirer sa commande : 1 rue d’En Haut, 02240 Châtillon-sur-Oise.
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