Le pessimisme progresse chez les agriculteurs
Le dernier baromètre Ifop-FNSEA révèle une crise qui s’installe de plus en plus profondément dans les exploitations et dans le moral des agriculteurs. Ces derniers sont de moins en moins nombreux à miser sur une amélioration de leur situation financière dans les années à venir. Les données du baromètre Ifop-FNSEA de l’automne 2014 montrent que la perception qu’ont les agriculteurs de la situation financière de leur exploitation ne va pas s’améliorer. Alors qu’en mars 2014, ils étaient 22 % à juger leur situation économique comme mauvaise, ils étaient 26 % à faire ce constat en juin, et 34 % en octobre. La tendance est la même en ce qui concerne la vision de l’avenir, puisque la proportion d’agriculteurs jugeant que la situation économique de leur exploitation sera moins favorable dans deux à trois ans atteint 46 %, soit son plus haut niveau depuis la création du baromètre, en 2009. Ils ne sont que 17 % à anticiper une situation plus favorable.
Augmentation des difficultés ressenties
La situation économique ne les incite pas à l’optimisme, puisqu’au cours des trois derniers mois, 41 % des agriculteurs ont ressenti une détérioration de leur situation financière, soit 11 % de plus qu’en juin dernier. Ils ne sont plus que 53 % à avoir ressenti une stabilisation, et 6 % à juger qu’elle s’est améliorée. Près d’un tiers anticipe une détérioration dans les trois prochains mois, soit 10 % de plus que trois mois plus tôt. Parmi les principales difficultés, la trésorerie, jugée mauvaise par 39 % des exploitants, contre seulement 9 % qui la considèrent globalement bonne. Ils sont également 39 % à avoir rencontré des difficultés importantes ou très importantes sur leur exploitation au cours des trois derniers mois. Une proportion qui augmente, sans atteindre pour l’instant le pic de 50 % de 2009 / début 2010. La baisse des prix à la production est redevenue la première source de difficulté mentionnée par les exploitants à 61 %, devant les charges d’exploitation (56 %). La réglementation environnementale et sanitaire arrive en troisième position, citée par 53 % des exploitants. Enfin, pour les exploitants employeurs qui ont rencontré des difficultés importantes au cours des trois derniers mois, la raison invoquée est le coût du travail, pour 63 % d’entre eux, devant la réglementation qu’ils sont 55 % à citer.
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