Depuis une dizaine de jours les plantations de betteraves sont attaquées par des colonies de pucerons verts. Un insecte que connaissent les betteraviers et qui peut avoir des conséquences dévastatrices puisque qu’il transmet le virus de la jaunisse. Résultat, les rendements peuvent être diminués de 30 à 50 %. Après un hiver doux et un printemps chaud les conditions sont réunies cette année pour le développement, et à un stade précoce, de ce ravageur. Or les planteurs sont désemparés puisque depuis septembre 2018, il leur est interdit d’utiliser des néonicotinoïdes pour combattre cet insecte. Le Movento vient d’obtenir une autorisation de mise sur le marché mais il est recommandé de l’utiliser à partir de deux feuilles. Ensuite, à partir de six feuilles, il faudra passer au Teppeki. Mais face à la pression de l’infestation les betteraviers redoutent que ces traitements ne soient pas suffisants. La Confédération générale des planteurs de betterave (CGB) a alerté le ministère de l’Agriculture. Elle demande de pouvoir utiliser le Teppeki à partir du stade deux feuilles et à deux reprises. «La filière ne comprendrait pas que la récolte 2020 soit gravement menacée du fait de la surdité de nos autorités à ce sujet», a déclaré Franck Sander, président de la CGB.