Selon le rapport 2017 de la FAO, l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, sur la situation de l’agriculture, les millions de jeunes vivant en zones rurales dans les pays en développement n’auront pas besoin de fuir vers les villes, les campagnes disposant d’atouts importants en matière de développement économique. Il faudra néanmoins développer les potentialités de l’agriculture pour accroitre sa productivité, et favoriser l’industrialisation dans certaines zones. L’enjeu est de taille, puisque de toute façon, le secteur tertiaire ne sera pas en mesure d’accueillir tous les jeunes en recherche d’emploi. «Mettre l'accent sur le soutien politique et les investissements dans les zones rurales en vue de renforcer les systèmes alimentaires et de soutenir les agro-industries bien connectées aux zones urbaines (en particulier dans les villes de petite et moyenne taille) contribuera à la création d'emplois et permettra à davantage de personnes de rester et de prospérer en campagne», estime la FAO qui y voit une «intervention stratégique». L’étude détaille trois axes d’action : permettre aux petits producteurs de répondre à la demande urbaine, notamment via le renforcement de droits fonciers ou par l’accès au crédit, renforcer les infrastructures (routes, réseaux électriques, lieux de stockage,…) et inclure les zones urbaines plus petites à cette dynamique de développement.