L’Association interprofessionnelle de la Betterave et du Sucre, présidée par Jean-Philippe Garot, a fait les comptes depuis la fin des quotas en 2018 et ils sont sans précédent. «La filière a perdu 1 milliard d’euros depuis 2018 à cause de la surproduction et des distorsions de concurrence, révèle le dirigeant. Nous demandons qu’il n’y ait plus d’importations de produits qui ne sont pas soumis aux mêmes normes environnementales que les nôtres». Le chiffre d’1 milliard a été calculé en cumulant les pertes des entreprises et le manque à gagner des producteurs en raison de la chute des cours. Le patron des producteurs de betteraves redoute qu’avec la crise du Covid et l'effondrement des cours du pétrole, le Brésil augmente sa production de sucre faute de débouchés en bioéthanol et inonde les marchés avec des cours très faibles liés à la chute de sa monnaie, le real, par rapport au dollar. Enfin, les betteraviers craignent une nouvelle menace, les attaques de pucerons porteurs de virus qui contraignent à de multiples et coûteux traitements d’insecticides, parfois sans succès. La jaunisse de la betterave a fait sa réapparition dans le sud de l’Ile-de-France et les producteurs craignent qu’elle ne s’étende à toutes les régions. Quotas plus Covid, ça fait beaucoup pour la production de betteraves et l'industrie du sucre...