Un premier bilan sur les priorités des territoires ruraux
Le 17 décembre, la ministre du Logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité a présenté au Premier ministre un bilan d’étape à l’issue des Assises des ruralités qui se sont achevées le 24 novembre. Les Assises des ruralités, annoncées par le Premier ministre en juillet, se sont déroulées en sept ateliers du 16 octobre au 24 novembre 2014, mobilisant une dizaine de membres du Gouvernement. Le 17 décembre, Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité a présenté au Premier ministre Manuel Valls les premiers résultats de ces rencontres. Pour la ministre en charge de la ruralité, l’objectif est de mettre en place «une véritable politique d’aménagement du territoire» pour «répondre aux besoins des habitants et renforcer l’attractivité de ces territoires». Car contrairement aux préjugés courants, "ces territoires gagnent en population», a-t-elle déclaré à la suite de sa rencontre avec Manuel Valls. Il est donc essentiel de capitaliser sur les atouts d’un cadre de vie recherché et de faire en sorte qu’il réponde aux attentes en matière de services et de dynamisme économique.Trois priorités déclinées en onze mesures Ce bilan d’étape a permis de rassembler les préoccupations communes issues des sept ateliers pour définir les grandes priorités partagées par des territoires ruraux divers, entre territoires périurbains sous influence d’une grande ville, territoires agricoles et industriels en reconversion, ou encore territoires hyper-ruraux. Premier axe de travail : adapter les politiques publiques aux besoins spécifiques des territoires. Il se traduit par cinq mesures : renforcer la couverture en téléphonie mobile, faciliter l’accès aux services de santé en favorisant par exemple la création de maisons de santé pluri-professionnelles, améliorer l’accès aux services publics, renforcer l’éducation et renforcer les liens entre territoires ruraux et périurbains, en encourageant notamment les contrats «villes-campagnes» de réciprocité (par exemple pour la création de circuits courts alimentaires). Le deuxième axe s’attache à l’accompagnement des collectivités dans leur travail quotidien, via un rééquilibrage des dotations et aides financières aux collectivités rurales, le développement de compétences d’ingénierie auprès des collectivités, et la simplification des normes. L’impact financier net des normes nouvelles sur les collectivités devrait être nul dès 2015, selon le Gouvernement. Enfin, le troisième axe s’appuie sur « les bonnes expériences innovantes, positives, développées sur ces territoires », explique Sylvia Pinel qui entend les diffuser et les adapter. En pratique, les projets des collectivités seront soutenus par une Dotation d’équipements des territoires ruraux augmentée de 200 millions d’euros. Par ailleurs, quatre des cinq pôles d’excellence touristique - annoncés en juin 2014 aux Assises du tourisme pour répondre à la nécessité de renouveler et d’adapter le tourisme français - concernent directement les territoires ruraux : oenotourisme, tourisme de montagne, slow tourisme (tourisme durable), et savoir-faire et métiers d’arts. Enfin, la onzième mesure concerne le soutien à la modernisation des outils au service des agriculteurs pour faciliter une mesure poussée par la profession agricole et le gouvernement, l’augmentation de la part des produits locaux dans la restauration collective. L’aboutissement de ce travail sera présenté par Manuel Valls à travers un plan d’action partagé entre l’Etat et les territoires ruraux, lors du Comité interministériel à l’égalité des territoires qui se tiendra le 13 février.
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