Une enzyme de champignon ouvre la voie à l’innovation dans l’industrie des biocarburants
Les parois des cellules des végétaux sont constituées de lignocellulose, une matière qui concentre les recherches dans la filière des biocarburants et de la chimie verte depuis une dizaine d’années. Cette matière, abondante dans les déchets végétaux, est cependant très résistante à la dégradation enzymatique. La production de biocarburant, à partir de ces déchets, est donc, pour le moment, trop coûteuse. Des chercheurs de l’INRA et du CNRS ont découvert une nouvelle famille d’enzymes, produite par des champignons dégradeurs du bois, capable de faciliter la dégradation du xylane, un composant de la lignocellulose particulièrement difficile à dégrader. Les essais menés sur le pin et le peuplier montrent que l'utilisation de cette nouvelle famille d'enzymes peut pratiquement doubler l'efficacité de la dégradation de la lignocellulose, par rapport à l’action des enzymes employées classiquement par l’industrie. Les chercheurs ont déposé deux brevets sur ces enzymes qui peuvent permettre de faciliter la production de bioéthanol et la modification de surface des fibres papetières.
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